Botanique par l'image - Reconnaître les plantes d'île de France, c'est facile avec des photos détaillées et légendées :)
7 Mai 2023
Le Cerisier à grappes (Prunus padus) est un cousin du Merisier (Prunus avium). On le trouve dans les massifs montagneux et le Nord-Est de la France. Il n'habite pas dans le grand Ouest et est rare à l'état sauvage en Île-de-France. L'individu photographié a été planté par les jardiniers de ma ville 😄.
On reconnaît facilement ce cerisier par ses grappes de fleurs blanches très abondantes au printemps.
Le Cerisier à grappes fait partie de la famille des rosacées (article de la famille ici). Les fleurs sont bâties sur le modèle type de la famille :
Les feuilles ressemblent à celles du cerisier, qui nous donne de merveilleuses cerises sucrées, ou de celles du merisier qui nous donne de bonnes petites cerises sauvages.
Elles ont :
Le Cerisier à grappes donne de petites cerises noires immangeables, de la taille d'un petit pois. Chaque fleur ne donne pas forcément un fruit, ce qui explique que les grappes de fruits sont bien moins fournies que les grappes de fleurs.
La floraison du Cerisier à grappes peut être très abondante au printemps.
Il suffit de profiter d'un beau rayon de soleil de printemps pour mettre le nez dans les branches fournies de grappes de fleurs et découvrir que le Cerisier à grappes est un abri pour de nombreux insectes. Allons à leur rencontre !
Voici la Coccinelle à deux points (Adelia bipunctata) que nous avons déjà rencontrée dans l'article Coccinelles et saules en fleur.
La Coccinelle à deux points (Adelia bipunctata) peut porter différentes robes :
Elles appartiennent pourtant bien à la même espèce 😁.
Voici une collection de Coccinelles asiatiques (Harmonia axyridis) aux multiples robes:
Et voici l'inoffensif Syrphe du groseillier (Syrphus ribesii) dans son déguisement de guêpe :
Et voici un hôte qui n'est pas un insecte mais un champignon au doux nom de Taphrina padi. C'est un champignon (ascomycète) parasite spécifique du Cerisier à grappes. On reconnaît en effet padi dans son nom, indiquant le lien avec le Prunus padus.
Ce qu'on voit n'est pas le champignon en lui-même, ce sont les tissus végétaux fabriqués par la plante en réaction à la présence du champignon, à la manière des galles provoquées par les insectes (très souvent les Cynips, voir l'article sur les galles du chêne). Le jeune fruit contaminé par l'hyménium du champignon se déforme pour donner cette structure en forme de poire rougeâtre. Les étamines sont parfois elles aussi transformées. On dirait qu'elles sont enflées.
Pour en savoir plus sur les champignons Taphrina, rendez-vous à cette adresse.
en bord de rivière, dans les bois | |
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Prunus avium (Merisier) - Extrêmement commun Prunus laurocerasus (Laurier cerise) - assez commun Prunus malaheb (Laurier de Sainte-Lucie) - commun Prunus spinosa (Prunellier) - Extrêmement commun |