16 Septembre 2018
J'aurais pu nommer cet article Véronique des ruisseaux ou Cresson de cheval ou salade de chouette. Mais non, impossible pour moi d'appeler cette Véronique autrement que beccabunga!!
C'est sous ce nom que les naturalistes parisiens me l'ont présentée la première fois et je me souviens qu'un tiers de millième de seconde m'a suffit pour mémoriser ce nom étrange à tout jamais :)
D'où vient ce nom qui ne sonne qu'à moitié-latin ? Je vous invite à lire une petite étude étymologique réalisée par les botanistes d'entre-semnoz-et-cheran.
Après l'étymologie, passons à la botanique!
J'ai eu beaucoup de plaisir à rencontrer la beccabunga. Cela faisait longtemps qu'elle et moi n'avions pas discuté. Je l'aime bien, cette Véronique, elle est très rigolote ;)
Comment la reconnaître ? Petit rappel : l'Ile-de-France est riche d'un peu moins de 20 Véroniques. Je les ai classées dans un tableau (voir l'article sur la Véronique de Perse).
La Véronique beccabunga fait partie du groupe B (fleurs non solitaires mais en groupe à l'aisselle d'une feuille).
Toujours selon le tableau, les feuilles ovales et dentées de la beccabunga la classent dans le groupe B1. Ajoutons aussi que ses feuilles sont :
Pour aller plus loin dans la détermination, passons au tableau de comparaison des Véroniques B1 de l'article sur la Véronique petit-chêne.
Les tiges rondes sont couchées et/ou dressées.
Les feuilles sont opposées et un peu succulentes (un peu épaisses).
Les fruits sont plus courts que la calice, c'est à dire qu'ils sont enveloppés dans le calice persistant.
Enfin, jetons un coup d'œil aux fleurs qui, comme vous l'avez vu, sont de petite taille. Elles sont bâties sur le même modèle que les Véroniques déjà rencontrées sur ce blog :
Une petite différence ? les anthères des étamines sont en forme de cœur : blanches à l'extérieur et bleutées à l'intérieur.
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