Botanique par l'image - Reconnaître les plantes d'île de France, c'est facile avec des photos détaillées et légendées :)

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Xanthoria parietina

Xanthoria parietina

Avec cet article, j'inaugure une nouvelle catégorie: celle des lichens.

Ces "plantes" sont l'association d'une algue et d'un champignon. Étonnant, non ? Si vous demandiez à une algue si elle préférerait vivre dans un milieu aqueux (océan, mer, étang..) ou si elle préférerait vivre sur un arbre, ma main à couper qu'elle vous répondrait "dans de l'eau, dans de l'eau !!". Bien sûr, les algues vivent nettement plus à l'aise dans le milieu océanique que dans le milieu terrestre, c'est bien connu... Pourtant, les algues sont comme les hommes : il y en a toujours pour faire tout le contraire des autres !! ;-) Certaines ont donc décidé de vivre là où elles sont vouées à une mort certaine. C'est qu'elles ont la peau fragile, les pauvrettes ! Sans une crème hydratante ultra efficace, elles ne feraient pas de vieux os. Et bien cette crème, elles l'ont trouvée : ce sont les champignons, des champions de l'hydratation !

Champignon et algue ont signé un contrat : l’algue fournit au champignon des sucres issus de la photosynthèse ; le champignon fournit des minéraux et l'humidité nécessaires à l'algue.

Je pense que les lichens sont, avec les mousses, les plantes les moins bien connues du public. D’ailleurs, presque aucun lichen ne s'est vu attribué un petit nom commun par les hommes...

Non seulement les lichens passent inaperçus (couleurs discrètes, presque invisibles sur les troncs d'arbre), mais en plus, ils sont difficiles à étudier ! Celui qui se lance dans leur étude se voit contraint, à un moment ou à un autre, de se transformer en parfait petit chimiste et utiliser des produits chimiques pour tester des réactions colorées sur les lichens afin de confirmer parfaitement leurs identités. Ou de se munir d'un microscope et étudier des coupes transversales. Ce n'est pas une mince affaire...

Je n'irai pas jusque là. Je tenterai de trouver leur nom à travers les observations. Il faut bien commencer petit, on verra ensuite !

Le premier lichen identifié est un des lichens les plus courants, il est jaune, il s'appelle Xanthoria parietina, Xanthoria, du grec "jaune" et parietina, du latin "mur, paroi".

Ce lichen jaune se rencontre sur les arbres mais aussi sur les rochers et même sur les trottoirs goudronnés de nos villes.

Comment reconnaître Xanthoria parietina ?

  • thalle jaune - le thalle est le "corps" du lichen,
  • thalle souvent en forme de rosette - i.e. arrondi,
  • thalle foliacé - ressemble à des petites feuilles qui se détachent facilement du support,
  • lobe du thalle arrondi, taille du lobe jusqu'à 5 mm,
  • apothécies toujours présentes et nombreuses (souvent au centre du thalle) - l'apothécie est l'organe de reproduction du champignon (contient les spores) - l'apothécie est en forme de petite coupe,
  • apothécies de couleur orange,
  • apothécies à rebord thallin - le bord de l'apothécie est de la même couleur que le thalle (d'où le terme thallin).
Xanthoria parietina légendé
Xanthoria parietina légendé

Xanthoria parietina légendé

Les lichens sont très utilisés pour déterminer le niveau de pollution atmosphérique de nos milieux de vie. Comme les lichens n'ont pas de cuticule (fine couche cireuse qui protège les tissus des plantes de l'atmosphère), les lichens absorbent tous les polluants présents. Certains lichens sont très sensibles aux polluants et meurent. On note alors leur absence. D'autres sont plus tolérants vis à vis des polluants et réussissent à survivre. En observant la présence ou l'absence des différentes espèces de lichens, on est alors capable de savoir si le milieu atmosphérique est fortement, moyennement ou faiblement pollué.

Xanthoria parietina peut survivre dans un milieu moyennement pollué. Sa présence ne veut donc pas dire que le milieu est forcément moyennement pollué. Mais, au moins, on peut affirmer qu'il ne l'est pas fortement [source].

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