Botanique par l'image - Reconnaître les plantes d'île de France, c'est facile avec des photos détaillées et légendées :)
31 Juillet 2020
Au détour d'un chemin de randonnée portugais nous attendait une exploitation de Chêne liège (Quercus suber). Impossible de se tromper dans la détermination de cet arbre ! Et cette fois, les critères botaniques n'ont pas été les premiers à me guider vers l'identification de l'arbre, mais les traces d'exploitation !
L'écorce des arbres est nettement retirée. En haut du tronc, on voit les traces des plaques d'écorce prélevées. Certains arbres sont bien déshabillés et d'autres portent encore des plaques en partie.
Sur les troncs non exploités, l'écorce est très crevassée et recouverte d'une couche épaisse de lichens. Je n'ai jamais vu autant de lichens ! L'air doit être bien pur dans le coin !!
Les feuilles du Chêne liège sont coriaces et assez variables : bords lisses ou à pointes piquantes. Elles sont persistantes : elles restent plusieurs années sur l'arbre avant de tomber.
Le liège de l'écorce est exploité tous les 10 ans. L'arbre n'est pas abattu, on retire l'écorce pour exploiter son liège. Les exploitants peignent ensuite un nombre sur l'écorce. En général, ce nombre correspond aux deux derniers ou au dernier chiffre de l'année de la dernière exploitation.
Le 15 signifie 2015 : le prochain prélèvement du liège aura lieu en 2025. Sur la photo un peu plus haut, le 7 signifie 2017. Prochaine exploitation en 2027. Il faut donc être patient pour exploiter le Chêne liège !
Sachant que le tout premier prélèvement a lieu vers les 25-30 ans de l'arbre, on peut en déduire que les arbres qui portent les traces de 2 prélèvements ont environ 50 ans !