Botanique par l'image - Reconnaître les plantes d'île de France, c'est facile avec des photos détaillées et légendées :)
3 Février 2020
Je pensais que les réponses auraient tardé à venir pour ce volet 4 de quizz, mais non, en 45 minutes c'était bouclé !! Bravo, vous êtes des championnes et des champions des jeunes rosettes !
Les réponses vous attendent en bas de l'article.
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En ce début de semaine grise et pluvieuse, quoi de mieux qu'occuper son cerveau à enquêter sur ces nouvelles rosettes?
Information : elles ont toutes été prises en forêt (Île-de-France le 19 janvier).
En prime, vous devez être capable de nommer 2 espèces d'arbres qui habitent cette forêt !
C'est bien possible que ces nouvelles rosettes vous donnent du fil à retordre... Ce sont des plantes très communes. Il est certain que vous les rencontrerez dans une de vos balades forestières hivernales, et vous pourrez dire à chacune de ses plantes : "Toi, je te reconnais !"
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La rosette 1 est la benoîte (Geum urbanum) - Pas encore d'article sur ce blog mais ça viendra !
On reconnaît les feuilles de la benoîte par la différence de taille entre ses paires de folioles :
Quelle que soit leur taille, les folioles se ressemblent : elles ont la même forme générale.
A noter que la face supérieure de la feuille de benoîte est couverte de poils blancs qui sont bien mises en évidence par la gelée glacée.
La rosette 2 est la lampsane (Lampsana communis) de la famille des astéracées. Pour savoir ce que donne la lampsane quand elle est devenue adulte, voici le lien vers son article.
On s'aperçoit que les feuilles caulinaires (celles attachées à la tige) n'ont rien à voir avec les feuilles de la rosette :
Contrairement à la benoîte vue ci-dessus, les petits lobes ne ressemblent pas au lobe terminal : ils sont de forme globalement rectangulaire, alors que le lobe terminal est plutôt arrondi.
La rosette 3 est la carotte sauvage (Daucus carota). Vincent a proposé le cerfeuil des bois (Anthriscus sylvestris).
Comment faire la différence ? Ce n'est pas évident... L'odeur peut nous aider. La carotte sauvage dégage en effet une odeur de carotte ! Mais c'est plutôt la racine qui se sent fort. L'odeur est très légère chez la feuille. On peut cependant quand même la repérer.
Il est très important d'observer les poils : c'est un caractère qui permet de ne pas la confondre avec la ciguë, une plante toxique qui fait partie de la même famille (les apiacées) et qui a des feuilles assez similaires mais qui n'a jamais de poils ! C'est bon à savoir.
La rosette 4 est la pâquerette (Bellis perennis). Les feuilles de la pâquerette ont un aspect légèrement épais et une face supérieure glabre (=sans poils). On voit un jeune bouton floral au centre de la rosette, prêt à développer la première fleur du printemps.
Et enfin, la rosette 5 est l'alliaire officinale (Alliaria petiolata). Revisitez l'article de l'alliaire : c'est toujours intéressant d'observer et de comparer les feuilles caulinaires et les feuilles basales (formant la rosette). Elles ne sont pas toujours identiques (voir le cas de la lampsane). Pour l'alliaire, c'est facile, elles se ressemblent globalement avec une petite différence :
A noter, les longs pétioles des feuilles de rosette portent des poils blancs. Et pour parfaire l'identification de l'alliaire, rien de tel que froisser une feuille sous son nez pour détecter l'odeur caractéristique de l'ail. A tester absolument !