30 Mai 2020
Rétrospective de l'article :
***** Article d'origine du 31 mai 2015 :
Tragopogon pratensis ne dira pas grand chose au premier promeneur rencontré. Par contre, salsifis lui parlera davantage
Tragopogon est bien le salsifis sauvage, plante comestible dont on mange la racine. Ce drôle de nom vient du grec qui veut dire barbe de bouc, qui est aussi un de ses noms vernaculaires.
Pourquoi "barbe de bouc" ? Le capitule fermé laisse dépasser une houppette de poils blancs qui ressemblerait à la barbiche d'un bouc, paraît-il. Je n'ai pas de photo, à investiguer lors de vos prochaines sorties naturalistes !
Le salsifis fait partie du difficile groupe des fleurs jaunes du type pissenlit. Ce blog en a déjà rencontré quelques spécimens : porcelle enracinée, laiteron des champs, picride fausse vipérine, picride fausse épervière et crépis hérissé.
Le salsifis est très facile à reconnaître. Ouf !
Non ou peu renflée sous le capitule | |
Latex blanc abondant | |
(*) On distingue trois sous-espèces de Tragopogon pratensis selon la taille des bractées :
***** Ajout du 30 mai 2020 : photos des fruits de Salsifis des prés
Les fruits du Salsifis des prés forment de grosses boules duveteuses blanc-sale, bâties sur le même modèle que les "boules" de Pissenlit mais en plus gros (6 cm de diamètre environ).
Le Salsifis des prés disséminent ses fruits sur le même principe que celui des Pissenlits: l'akène (fruit sec indéhiscent) se termine en une large aigrette en forme de parachute qui, prise dans le vent, porte l'akène dans les airs et le fait voyager vers une terre prometteuse où il pourra germer et donner un nouveau pied de Salsifis des prés.
L'aigrette est dite plumeuse : elle fait penser à des petites plumes. Les soies de l'aigrette sont bordées de nombreux poils fins lâches qui s'entremêlent.
L'akène est allongé (1 cm environ) et se termine par un bec qui porte l'aigrette. La surface de l'akène est rugueuse et richement décorée.