4 Mai 2019
Le deuxième cadeau du marais retrouvé (voir l'article sur la renoncule à feuilles de lierre) fut la renoncule scélérate (Ranunculus sceleratus).
C'est une de mes vieilles connaissances! Elle et moi, nous nous étions déjà rencontrées au cours d'une sortie avec mes amis les Naturalistes Parisiens il y a bien longtemps. On m'avait dit alors : "Quand tu l'auras vue une fois, tu ne pourras plus jamais l'oublier!" Effectivement, je ne l'avais jamais revue jusqu'à ce jour mais, avec son gros nez vert, aucun doute pour la reconnaître
Comme ses autres cousines renoncules, elle possède :
Mais qu'est-ce que c'est que ce "gros nez vert" ? C'est le réceptacle.
Le réceptacle est l'extrémité du pédoncule floral sur laquelle viennent s'insérer les différentes pièces florales (sépales, pétales, étamines et carpelles).
Pour mieux comprendre, voici les schémas d'une coupe longitudinale d'une fleur type et d'une fleur de renoncule scélérate pour comparaison :
Non seulement, le réceptacle est déjà bombé dans la jeune fleur, mais en plus, il s'allonge après fécondation.
La renoncule scélérate aime grandir les pieds dans l'eau.
On la trouve aussi à terre sous forme de rosette à nombreuses feuilles découpées trilobées, longuement pétiolées. Elle produira une tige plus ou moins haute en fonction de la quantité d'eau dont elle disposera à terre.
Pourquoi cette pauvre renoncule est-elle traitée de scélérate ?
D'après François Couplan dans son Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques (Delachaux et Niestlé), les mendiants du Moyen-Age utilisaient les propriétés irritantes et toxiques de la renoncule scélérate fraîche en se frottant la peau pour provoquer des ulcérations et attirer la pitié des passants. Les ulcérations étant fausses, la renoncule a gardé le nom de scélérat.
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bords des eaux | |
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